L'industrie du
disque dur fait actuellement face à un paradoxe qui lui rend bien service.Malgré le fait que les SSD soient de plus en plus accessibles et que leur prix au téraoctet continue de dégringoler, elle s'en tire encore très bien. C'est aujourd'hui possible grâce à la croissance énorme du Cloud qui nécessite toujours plus de capacités pour stocker les quantités de données difficiles à concevoir.Cette industrie a toutefois dû se réinventer ou tout du moins évoluer. Elle a mis de côté les risques durs hautes performances qui n'ont pas d'avenir, un SSD de base ayant des temps d'accès infiniment supérieur au meilleur d'entre eux, pour se focaliser sur l'augmentation aussi rapide que possible des capacités.La technologie SMR est arrivée à point pour cela.Pour rappel, cette technologie permet d'augmenter fortement la capacité des plateaux en superposant partiellement les pistes comme des tuiles. Elle est parfaitement adaptée au stockage à froid des données, un marché très en vogue dans les centres de données. Hélas, elle ne l'est pas du tout pour d'autres usages plus courant.La prochaine étape de cette marche forcée passera par la technologie HARM qui devrait permettre un nouveau bond dans les capacités des disques durs et de pouvoir les faire progresser pendant un bon moment.Le concept lié à cette technologie n'est pas récent, il a été décrit par IBM en 1954. Ici, les particules magnétiques à la surface du plateau ne sont plus libres de se déplacer à la moindre sollicitation, mais sont figées dans un substrat qu'il faut chauffer pour leur redonner une liberté de mouvement. Il faut donc un moyen de chauffer très précisément une zone pour écrire des données et tout indique aujourd'hui que la voie choisie sera celle d'un laser placé au niveau de la zone d'écriture. Ce laser devra donc se déplacer avec la tête et assurer un chauffage à 450° d'une zone de 30 microns de large.Des prototypes de ...